En apparence, les résultats des élections à la commission de la Carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP) traduise une grande stabilité du paysage syndical. On retrouve les mêmes trois syndicats de journalistes, SNJ, SNJ-GT et USJ-CFDT dans le peloton de tête. Une stabilité apparente renforcée par le fait que chacun de ces trois syndicats progressent nettement. En fait, le paysage syndical chez les journalistes en ressort largement modifié.
Le cru 2009 des élections à la CCIJP a été marqué par une forte abstention, qu’il s’agisse du premier tour —où le quorum n’a pas été atteint— ou du second tour, où seuls 40,6% des 37 604 journalistes professionnels français ont jugé utile de voter. C’est dans ce contexte qu’il faut lire les résultats.
Ceux-ci traduisent un double changement :
• un leadership réaffirmé du Syndicat national des journalistes qui recueille pratiquement la moitié (49,59%) des suffrages.
• un peloton de tête de trois syndicats (SNJ, SNJ-CGT et USJ-CFDT) désormais détaché, en raison de l’effondrement du SJ-CFTC qui perd d’une élection à l’autre, la moitié de ses voix. Ce dernier a en effet obtenu 750 voix en 2009, contre 1348 aux précédentes élections de 2006. Il rejoint ainsi les « petites » listes, FO, CFE-CGC et SUD, qui obtiennent chacune autour de 600 à 700 voix.
(Source : Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels)
Ce vote se traduit en sièges dans les différentes instances de la Commission:
• Commission supérieure (3 sièges) : les représentants du SNJ occupent les 3 sièges
• Commission de Première instance (8 sièges) : les représentants du SNJ occupent désormais 5 sièges, ceux du SNJ-CGT 2 et ceux de l’USJ-CFDT 1, chez les titulaires (idem pour les suppléants)
• Correspondants régionaux : les représentants du SNJ occupent l’ensemble des 19 sièges (idem pour les suppléants).