Le Chant du Bourreau c’est l’histoire d’un homme, Gary Gilmore, et de son combat pour mourir. C’est un livre magnifique, énorme [quelque 1 300 pages dans la nouvelle édition française], foisonnant… l’un des chefs d’œuvre de Norman Mailer. C’est une « histoire vraie de la vraie vie », où les événements, les lieux, les noms des personnages sont tous réels. C’est aussi une réflexion sur le travail de journaliste et en particulier sur l’interview.
Arrestation, jugement, condamnation à mort. Cette peine tout le monde l’imagine fictive, car aucune exécution n’a eu lieu aux États-Unis depuis 10 ans. Or, Gary Gilmore bouleverse la donne. Il exige de mourir. Il y parviendra. Au total, 9 mois s’écouleront entre sa libération et le moment où 4 balles tirées par les membres d’un peloton feront exploser son cœur, au matin du 17 janvier 1977, dans une ancienne conserverie transformée en lieu d’exécution pour la circonstance.
Lawrence Schiller était « le journaliste qui donnait la mort »
Si Gary et Nicole sont les personnages centraux du livre, Norman Mailer va progressivement faire émerger un témoin dont le rôle ne fera que s’affirmer au fur et à mesure du déroulement de l’histoire. Lawrence Schiller —c’est son nom— est déjà à cette époque un journaliste chevronné. Dans Le Chant du Bourreau, Norman Mailer le décrit ainsi:
« Ayant surgi dans les milieux journalistiques comme l’un des plus jeunes photographes de Life, Schiller avait couvert la visite de Kroutchev aux Nation Unies (…) il se trouvait au Vatican lors de la mort du pape et avait pris une photo de Nixon lorsqu’il avait perdu contre Kennedy, une photo célèbre. »
Il quitte Life et, poursuit Mailer,
se met « à écrire des livres et à produire des films et à vendre des grands reportages à des chaînes de journaux et de magazines. Son désir était d’étudier les gens en profondeur. Au lieu de cela, il fit un reportage sur Jack Ruby [l’assassin d’Oswald, qui lui-même avait assassiné John Kennedy] lors de sa mort et sur Susan Atkins au procès Manson [les assassins de Sharon Tate] ».
Bref, quoi que fit ensuite Schiller, des films, des séries télévisées, « peu importait, il était le journaliste qui donnait la mort ».
La négociation et la signature de « droits exclusifs » avec les principaux protagonistes de l’histoire
Dans Le Chant du Bourreau, Larry Schiller occupe donc une place centrale. Tout part du documentaire télévisé qu’il projette de réaliser sur cette histoire. Cela implique la négociation de « droits exclusifs » avec les principaux protagonistes de l’histoire, Gary Gilmore et Nicole Baker, mais aussi des membres de leurs familles respectives.
Cela aura deux conséquences : d’un côté Schiller devient très proche de l’ensemble des acteurs du drame, mais aussi —dès lors que les contrats auront été signés— un interlocuteur pratiquement incontournable pour tous les autres médias. Bien sûr, cela accroît encore sa réputation sulfureuse auprès de ses confrères journalistes: comment peut-on « enchérir pour le cadavre de Gilmore » ?
Une situation atypique et « limite » sur le plan déontologique
Journalistiquement parlant, la situation décrite dans Le Chant du Bourreau est donc totalement atypique: nous avons un criminel —Gary Gilmore— et tous ses proches sous contrat avec le journaliste qui veut raconter leur histoire. Pire, les deux personnages « pivot », peuvent —d’un point de vue extérieur—, être considérer comme fragiles. Nicole effectuera une tentative de suicide ainsi que Gary. Est-il moralement responsable de vouloir les faire parler?
Sur le plan déontologique, tout cela est déjà plus que limite, mais que penser du fait qu’il s’agit de réaliser un film sur un mort en sursis? Et puis, il s’agit de la peine de mort, et surtout de son application. Comment conserver un semblant d’objectivité et de distance alors que l’on est proche de celui qui va être exécuté? On comprend qu’au moment où s’approche le dénouement Schiller devienne physiquement malade, à force d’affronter toutes ces contradictions.
« Les journalistes ne faisaient pas leur travail (…) ils se contentaient de pérorer entre eux »
Larry Schiller, donc, est un journaliste expérimenté. Il préfère tracer sa route en solitaire, loin de ces « singes des médias » qui s’entassent dans le Hilton de Salt Lake City. Il aborde son travail d’une manière totalement différente que celle de ses confrères:
« Les journalistes ne faisaient pas leur travail. Aucun, par exemple, n’avait cherché à pénétrer la personnalité de Gary en interviewant ceux qui avaient été en rapport avec lui. Ils se contentaient de pérorer entre eux, de boire ensemble, d’échanger des hypothèses et des anecdotes sans intérêt, pour arriver à mettre sur pied un consensus. Ils en arrivaient à parler de l’affaire comme on établit les prix en Bourse. À force de les échanger, ils s’en tenaient tous aux mêmes histoires. »
« Une démarche protectrice face au déchaînement médiatique »
Pour faire face à l’énormité de la tâche —et au temps qui manque, car l’exécution de Gilmore est une question de semaines, voire de jours—, il lui sera nécessaire de constituer une petite équipe autour de lui: un secrétariat pour décrypter rapidement les nombreux entretiens qui vont se tenir avec Gary Gilmore et décrypter la correspondance amoureuse entre Gary et Nicole [1.500 pages manuscrites] que lui apporte une jeune journaliste locale, dont il fait son assistante, Tamera Smith.
Il va aussi employer, Barry Farrell, un journaliste-rédacteur qui il avait travaillé à Life. Au début, point de sentiments très amicaux entre les deux hommes, même s’ils se connaissent. Toujours, la réputation de « charognard » que traîne Schiller. Mais Farrell se rend compte que la démarche de ce dernier est en fait protectrice face au déchaînement médiatique. Voici comme Norman Mailer décrit la réflexion de Farrell:
« Grand Dieu! Gilmore avait besoin de protection. Rien ne faisait plus les délices de la télévision que la mort publique. (…) Le discours de Schiller (…) se tenait. Bâtir des fondations. Dresser des contrats contre des murs. Faire savoir à tout le monde où en était. »
Utiliser les avocats pour réussir à interviewer Gilmore
Et les deux hommes vont travailler ensemble, en particulier sur la réalisation d’une interview pour le magazine Playboy. Pour Larry Schiller, il s’agit de commencer rentabiliser son investissement [il a avancé 50.000 $ à Gilmore et à sa famille, sans parler du coût de fonctionnement de son équipe. Playboy paiera 22.000 $], mais l’entretien se heurte à de redoutables problèmes techniques.
En effet, Larry Schiller n’a plus d’accès direct à Gary Gilmore (ni d’ailleurs les autres journalistes). Il essaie de poser des questions par écrit à Gilmore. Le résultat s’avère peu satisfaisant, comme l’écrit Mailer, en parlant du contenu des premières réponses:
« Gilmore, continuait à se présenter comme un prisonnier dur, sans cœur, sans faiblesse. Qui descendait des cibles. Schiller voulait aller plus loin que ces réponses froides. »
Ce ne sera pas mieux lors de la deuxième tentative:
« Beaucoup de questions restaient sans réponse. Et c’étaient toujours les meilleures. »
Il ne lui reste qu’une solution: utiliser les avocats. Une situation doublement compliquée. Pratiquement, l’ambiance des entretiens ne peut pas être chaleureuse, car ceux-ci n’ont pas de contact direct avec Gilmore. En effet, à la suite de ses tentatives de suicide, il a été placé en isolement. Ils ne peuvent lui parler que dans une pièce séparée en deux par une vitre et grâce à un téléphone intérieur, qui est d’ailleurs sans doute sur écoute. Mais surtout, le travail d’un avocat n’a rien à voir avec celui d’un journaliste, qui plus est lorsque le travail de cet avocat est de respecter la volonté de son client, à savoir obtenir l’exécution!
Comment peut-on écrire un article aussi long sans aller sur place?
Pour compliquer encore la situation, le temps presse: les contrats se signent fin novembre et la date de l’exécution a été fixée au 17 janvier. Certes, celle-ci peut-être remise en cause, les opposants à la peine de mort multipliant les recours devant les instances judiciaires, mais le compte à rebours est bel et bien engagé.
Barry Farrell sera donc le journaliste opérationnel de cette interview. En effet, Larry Schiller a acquis un grand respect professionnel pour lui dix ans plus tôt, en 1966, à Life. Norman Mailer raconte:
« La première fois qu’il [Schiller] travailla avec Barry [Farrell], ce fut après une période de six mois que Schiller avait passée plus ou moins avec Timothy Leary, puis avec Laura Huxley. Life faisait un grand reportage sur le L.S.D. et Schiller avait cinquante heures d’entretien et il avait pris des milliers de photos d’adolescents, de drogués, d’étudiants et de gens plus âgés qui suivaient des gourous et qui avaient vécu des expériences en profondeur. (…) Lorsqu’il était rentré à New York, Life avait chargé Barry Farrell d’écrire le texte et ce type s’était tout simplement installé à son bureau et s’était mis au travail. Schiller n’en était pas revenu. Comment pouvait-on écrire un grand article sur l’usage de cette drogue sans aller sur place? demanda-t-il à Barry. (…) Pourtant, quand l’article fut publié, le type avait tout dit. Il ne manquait rien. »
Et Farrell va se mettre au travail. Tout d’abord, il va lire tout ce qui concerne Gary Gilmore, et en particulier les lettres que s’échangèrent Gary et Nicole. Il commence une première « mise en page » de l’interview pour Playboy:
« Pour en rendre la lecture plus facile, il tailla dans le dialogue, déplaça des paragraphes et ajouta quelques éléments intéressants, prélevés sur les réponses écrites à Gary à des interrogatoires antérieurs. D’ordinaire il récrivait les questions de Moody et Stanger [les deux avocats de Gilmore] pour en adoucir la cadence et présenter quelque chose dans le genre des interviews de Playboy. Il décida pourtant, par respect pour les règles qu’il s’imposait à lui-même, de ne pas se servir des lettres. L’interview se composerait de réponses orales ou écrites aux interrogatoires. »
Le délicat travail de préparation des questions
Tout en faisant cela, il travaille au délicat travail de préparation des nouveaux entretiens [rappelons-le, ces entretiens sont menés par les avocats]. Pour celui du 20 décembre, par exemple, il « laissa une certaine naïveté aux propos des interrogateurs (…) [il] se dit en fin de compte que la nature des questions et leur simplicité inspireraient à Gilmore un sentiment de supériorité. »
Le résultat se révélera étonnant: « Gilmore s’efforçait d’offrir au public l’image de lui-même qu’il espérait léguer à la postérité », c’est-à-dire celle d’un détenu respectable.
Mais lorsqu’il s’agissait de faire parler Gilmore des deux meurtres, c’était autrement plus difficile, car dès que cette question était abordée, Gilmore se retranchait derrière un système de défense racontant « des épisodes sans lien dont il ne souligne aucun détail. » Il essaya [en accord avec Larry Schiller] de lui en faire parler « sincèrement ». Il s’agit en effet non pas d’obtenir des détails sur les crimes eux-mêmes, mais de lui faire parler de sa personnalité, de ses émotions et de ses perceptions à ce moment.
« Ces avocats ne valaient rien comme journalistes. Cas désespérés! »
Mais après plusieurs entretiens [les avocats ont des entretiens quotidiens avec Gilmore!] dont le contenu est assez intéressant, à l’approche des fêtes de fin d’année, leur qualité baisse. Il est vrai que pour un condamné, il s’agit d’un moment particulier lorsque l’on se trouve derrière des barreaux, et sans doute encore plus, lorsque l’on se dit qu’il s’agit de son dernier Noël sur Terre! On peut donc comprendre que Gilmore se montre peut coopératif.
Mais Farrell s’interroge aussi sur la manière dont les avocats travaillent:
« Jour après jour, au cours de la dernière semaine de l’année, ils plaisantèrent avec Gary en esquivant les points essentiels et sans profiter de certaines réponses pour poser des questions intéressantes. Ils ne présentèrent pas non plus les questions les plus sophistiquées préparées par Farrell, comme s’ils les trouvaient trop littéraires pour être posées par de vrais hommes. »
Il s’énerve aussi contre eux:
« Parfois Schiller et lui [Farrell] discutaient avec les deux avocats pour se poser les questions en revue. En partant pour la prison, Moody et Stanger semblaient avoir compris ce qu’ils devaient faire. Puis ils revenaient pleins d’enthousiasme et laissaient les cassettes. Schiller les mettaient sur le magnétophone et… Dieu du ciel! Ces avocats ne valaient rien comme journalistes. Cas désespérés! Combien d’éléments capitaux ils négligeaient! »
Pourtant, même s’il se sent terriblement frustré de ne pas pouvoir lui-même interviewer Gary Gilmore, Barry Farrell préfère quand même cette situation
« Ça lui épargnait de réprimer les clins d’œil qui le rendaient tellement rassurant. Ou bien cette poignée de main vigoureuse qui signifiait: ‘Je viens vous parler d’homme à homme, en copain.’ Il usait en effet volontiers de tous ces trucs propres aux reporters pour susciter une sympathie perfide en atteignant parfois leurs interlocuteurs jusqu’aux entrailles. (…) Assis devant sa machine à écrire, il rédigeait ses questions que Moody et Stranger emportaient à la prison. Puis Debbie et Lucinda [les deux secrétaires] transcrivaient les cassettes. Il étudiait alors longuement les textes pour rédiger les questions suivantes. Gary et lui-même se trouvaient donc immunisés l’un de l’autre. »
Le moment magique des « yeux de Gary Gilmore »
Bref, la conduite de l’interview s’avère diablement difficile, d’autant que le personnage de Gilmore semble au final sans véritable relief. Ce n’est pas un vrai truand, plutôt une « mauvaise herbe ». Et puis, arrive le moment magique —pour Farrel— des « yeux de Gary Gilmore », c’est-à-dire que ce dernier décida de léguer ses yeux à un aveugle. [Le groupe The Adverts créa une chanson célèbre Gary Gilmore’eyes, à partir de cette histoire]. « Voilà un type sur qui planait une condamnation à mort —rendez-vous compte, se dit Barry dans sa chambre au petit matin après avoir travaillé vingt heures de suite— et tout le monde en réclame un morceau. » Cela change complètement la vision qu’à Farrell de Gilmore: « Sa façon de parler de ses yeux rachetait tout ce que son attitude pouvait présenter de fourbe. »
Le 13 janvier [nous sommes à 4 jours de la date prévue pour l’exécution], les deux journalistes décident de tenter une nouvelle technique pour essayer de percer la « muraille psychique » derrière laquelle s’abrite Gary Gilmore:
« Afin de pénétrer à travers la frime les questions devaient comporter une critique des attitudes de Gary, Farrell étudia donc une série de questionnaires plus précis (…) Schiller indiqua aussi aux deux avocats que Gilmore devait les lire à haute voix avant d’y répondre. Farrell et lui voulaient éviter que l’intonation des avocats influence les réactions du condamné ».
Un énorme travail qui ne répond absolument pas aux règles classiques du journalisme
Les entretiens vont se poursuivre jusqu’à la nuit qui précède l’exécution. Et Farrell va, en parallèle, continuer la rédaction du texte, s’affranchissant alors des règles qu’ils s’étaient imposées. Il va inclure une lettre de Gary Gilmore à Nicole dans le texte de l’interview. Il est vrai que Gary y révèle que lorsqu’il avait 23 ans, il avait embrassé un jeune garçon de 13 ans, « un des êtres les plus beaux que j’aie jamais vus. »
Cet énorme travail ne répond absolument en rien aux règles classiques du journalisme : pas de face à face, des bouts de réponses écrites mêlées à des réponses orales, des questions posées par des avocats, un élément de correspondance ajouté au contenu des entretiens, un texte qui est un montage … Pourtant,rarement une interview n’aura été aussi fouillée, avec cette volonté d’essayer de pénétrer dans les plus intimes secrets d’un homme.
« Je n’oserais pas en couper un mot »
Tout cela donnera un entretien fleuve de 25.000 mots! (150.000 signes environ). Pratiquement le double de la longueur standard d’une interview publiée dans Playboy. La qualité en était-elle, que le journal décida de supprimer une nouvelle pour pouvoir la passer intégralement [pour se faire un jugement on peut la lire ici], car comme le dit alors l’un de ses rédacteurs Art Kretchmer à Schiller et Farrell: « Je n’oserais pas en couper en un mot. »
« Il faisait désormais partie intégrante de la machine qui interdisait à Gilmore de faire appel »
Pour les deux journalistes, l’affaire Gilmore sera l’occasion d’une profonde réflexion sur leur pratique professionnelle.
Barry Farrell s’interrogera une nuit sur son travail, alors qu’il se rend compte « qu’il faisait désormais partie intégrante de la machine qui interdisait à Gilmore de faire appel ». Pourquoi se demande-t-il, y avait-il « toujours quelqu’un qui mourait dans ses articles »? Et de poursuivre son introspection:
« Il menait sa vie selon ses exigences financières et émotionnelles, acceptait les piges, payait ses factures comme l’exigeait son âme délabrée. Pourtant, d’une manière ou d’une autre, les missions qu’on lui confiait le précipitait dans des scrupules de moralité. Lorsqu’il écrivait il lui semblait plonger dans le brouillard. »
Larry Schiller de son côté dû résister aux propositions mirobolantes qui lui furent faites pour obtenir l’exclusivité de son reportage sur l’exécution, à laquelle il était l’un des rares journalistes à avoir l’autorisation d’assister:
« Des années auparavant, Larry avait touché vingt-cinq mille dollars pour une seule photo de Marilyn Monroe nue. Maintenant on lui offrait cent vingt-cinq billets pour décrire l’exécution d’un homme. Par ici la bonne soupe! (…) Ce patron de journal ne s’intéressait qu’à l’exclusivité pour augmenter la vente de sa feuille. Il ne pourrait même pas d’ailleurs, imprimer la totalité de l’article. Bref, c’était tentant, vraiment tentant »
Larry Schiller va refuser cette proposition de Rupert Murdoch, et après l’exécution en livrera —gratuitement— tous les détails au cours d’une conférence de presse: « … Lentement, le sang rouge est sorti de sont le maillot noir pour se répandre sur le pantalon blanc. Il m’a semblé que son corps bougeait encore pendant quinze à vingt secondes… »
Et puis, il décida de protéger Nicole, ses deux enfants et sa mère en les emmenant loin de l’Utah, à Malibu. Et ensuite… il l’interviewa: « Elle semblait mettre tout son cœur dans ces interviews. »
De tout cela Norman Mailer devait s’emparer pour rédiger Le Chant du Bourreau, « l’histoire vraie d’une vraie vie ».
– Le Chant du Bourreau, par Norman Mailer, traduit par Jean Rosenthal, Robert Laffont, Col. Pavillons Poche, Paris, 1312 pages, 15,90 euros.
Pour aller plus loin
– Shot in the heart, (Doubleday, 1994) écrit par Mikal Gilmore, le petit frère de Gary, décrit avec beaucoup de sensibilité et de tendresse ses relations familiales en particulier celles avec ce frère trop peu connu. Mikal est journaliste spécialisé en musique, au magazine Rolling Stone.
– Un documentaire de A&E television (en 5 parties sur YouTube) qui retrace l’ensemble de l’histoire.
– 1ère partie: l’enfance
– 2e partie: la tentative de réinsertion
– 3e partie : les crimes
– 4e partie : le combat pour mourir
– 5e partie : l’exécution
– Le site de Larry Schiller, où est retracé sa carrière et celui-ci consacré à Norman Mailer et à son œuvre.