Donc, quelques constats partagés, peu ou prou, par l’ensemble des intervenants, italiens comme étrangers, qu’ils soient ou non journalistes:
- la page du journalisme papier —dire maintenant print plateform—, se tourne. Et ce ne sont pas les seuls geeks où journalistes online qui le disent…
- le rythme de travail auquel sont soumis les journalistes professionnels conduit mécaniquement à une baisse de qualité de l’information. Seul garde-fou, l’organisation traditionnelle des salles de rédaction (trois niveaux de relecture au Financial Times, par exemple), mais pour combien de temps?
- l’information est aujourd’hui le fruit d’un travail commun amateurs-professionnels
- le data journalism a peut-être de beaux jours devant lui, mais les journalistes doivent passer par la case études et formation avant de prétendre utiliser et manipuler les données et autres statistiques
- l’iPad ne sauvera pas l’ensemble des journaux et magazines; c’est une niche dont seuls quelques uns sauront profiter, et encore devront-ils respecter un « Apple way of life » très restrictif sur le plan de la liberté d’expression
- le personal branding des journalistes devient un facteur stratégique, pour les sites de presse. C’est une des clés pour générer du trafic
- l’information sur Internet est une commodity; elle n’a pas ou très peu de valeur. Cette dernière se crée sur des « niches », mais aussi et surtout par le service.
- les barrières linguistiques sont parmi les dernières frontières à abattre sur le web. Traduction automatisée, traduction par des professionnels, par des amateurs ou systèmes mixtes, la situation évolue très rapidement. Les mainstream medias sont totalement absents de cette évolution, qui ouvre potentiellement d’immenses marchés
- Sur Internet « You must think big« ; conseil d’orfèvre, car donné par le représentant de Google Italie. L’idée a été reprise dans d’autres débats: sur Internet, le marché n’est pas national.Il peut être hyperlocal, mais il est surtout mondial
- la communauté est un élément fondamental pour un site. Un seul chiffre: le Huffington Post emploie plus de 20 personnes pour gérer les commentaires et la communauté!
À suivre…
Sur Owni :
- Comment faire payer l’information?
- Langues, la dernière frontière
- « Nous ne savons pas ce que sera le journalisme dans 12 mois »
Sur MediaTrend
- Paul Steiger: « Gardez vos yeux ouverts »
- Luca De Biase : L’Aube d’un nouveau journalisme
- Le journalisme financier au risque du court terme
Le site du Festival international de Journalisme de Pérouse est ici