La presse gratuite ne dispose que d’une seule ressource, la publicité. La moindre baisse a pour traduction immédiate des réductions d’effectifs, voire la fermeture de journaux. Juan Varela, sur le site espagnol Soitu.es racontait au mois d’août 2008, la crise que connaissait ce type de presse: les deux « grands », 20Minutes et Metro affiche un déficit conséquent, avec des pertes trimestrielles de l’ordre d’1,7 million d’euros (20Minutes) et de 1,5 million (Metro). Il est vrai qu’en Espagne, la publicité a chuté de 30 %.
« Les gratuits sont un bien public »
Pourtant, un autre sujet devait émerger lors de ce congrès. Sous l’impulsion de Arsenio Escolar, directeur de 20Minutes Espagne et président de l’Association espagnole d’éditeurs de publications prédiodiques (AEEPP), il fut question d’organisation : « Il faut que nous nous réunissions pour nous affirmer comme secteur ». En clair, les bases d’une fédération internationale des gratuits ont ainsi été jetées.
Mais il fut aussi question de réhabilitation, avec l’adoption du manifeste de Madrid en dix points : les gratuits « encouragent la lecture », « renforcent la liberté d’expression », contribuent à l’avenir des médias ». Le dixième point enfonce le clou de cette manière : « Les gratuits sont, en définitive, un bien public ».
En Suède, 20Minutes et Metro se rapprochent
Pendant ce temps, dans le nord, le norvégien Schibsted, éditeur du gratuit 20Minutes, bouclait le 28 septembre, le rachat de 35% du capital de Metro Suède (groupe Aftonblated). Un participation qui vise essentiellement à rapprocher les régies publicitaires des deux groupes dans ce pays.