20minutes.fr : à la recherche de l'information participative

Deux types de sujet sont utilisés, avec deux traitements différents :

Dans ce cas, la rédaction « amorce » le sujet avec un article (dans les deux cas, illustré d’une photo de l’AFP) et ensuite demande aux lecteurs d’apporter leurs témoignages. 

• le sujet traité en mode « participatif ». C’est le cas actuellement avec le dossier sur la Galère des transports, en Ile-de-France. Il est rangé dans la rubrique la Une des lecteurs, qui regroupe les blogs et qui fait émerger une autre actualité que celle pensée par les journalistes professionnels du site. 

Dans les deux cas, le résultat est décevant, le nombre de participants étant très —trop— faible : une grosse dizaine de commentaires dans ces exemples, dont certains carrément à côté de la plaque, et peu ou pas d’images (tout juste une vidéo pour la Galère des transports).

La déception doit être relativisée. La participation existe et fonctionne sur ce site, mais d’autres sujets en profitent, comme le sujet de droit (de droit!) consacré au procès que veut intenter Rock en Seine à Amy Winehouse après son annulation de dernière minute. C’est l’avalanche : les commentaires se comptent par dizaines et sur le festival lui-même, les vidéos s’empilent.

Obtenir la participation des net-acteurs est en fait extrêmement difficile, car il s’agit d’une interaction entre un site, sa communauté propre, mais aussi une communauté élargie qui englobe les acteurs et les témoins d’un événement.

Pour que ces derniers envoient leurs documents et leurs témoignages (texte, son, images, vidéos…) plusieurs critères entrent en jeu :

• la simplicité d’usage avec, par exemple, l’acceptation technique de tous les formats de vidéo ;

• la quasi certitude que ces documents seront publiés, et donc que leur envoi est utile ; à cet égard, 20minutes.fr par ses appels à contribution permanents, laboure pour l’avenir;

• la certitude aussi de savoir que ses documents seront intégrés au même niveau que la production des professionnels, même si ces derniers travaillent à la mettre en forme, surtout sur un sujet chaud.

Lorsqu’un pont s’était effondré à Minnéapolis (regardez l’incroyable infographie « souvenir » faite sur ce sujet par le Star Tribune, 13 seconds in August) le 1er août 2007, les contributions spontanées ou suscitées par les médias locaux avaient été très nombreuses. Cela allait des photos, des vidéos, mais aussi de témoignages recueillis par d’autres personnes. L’ensemble donnait un contenu beaucoup plus complet et riche que si la seule rédaction s’était mobilisée. Surtout, le journal/site devenait un objet que la communauté locale s’appropriait.